Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Eh non, le béret n’est pas basque mais bien …béarnais ! Et ce sont les bergers des Pyrénées de la fin du Moyen Âge qui l’ont inventé. Tricoté avec la laine de leurs moutons, le béret était foulé au pied de longues heures durant pour lui donner sa structure souple et déformable. Mais les Béarnais n’ont pas la bougeotte, et ce sont les Basques, grands voyageurs, qui ont popularisé l’accessoire… en se l’attribuant ! Le béret a fait le tour des cabarets parisiens où se produisaient les chansonniers et poètes basques et fit bientôt fureur. Il devint l’incontournable attribut des soldats, des maquisards, puis des révolutionnaires du monde entier.
Pierre Epineuse
Du latin napus, le navet est une plante potagère de la famille des crucifères dont on consomme la racine. Gorgé d’eau, riche en fibres, il est peu calorique. S’il est bon pour la ligne, le peu d’énergie qu’il fournit, associé à la couleur pâlichonne, limite translucide, à conduit à le dévaloriser.
Pas besoin d’un doctorat en médecine pour comprendre que si vous avez du sang de navet qui vous coule dans les veines, l’anémie menace. L’argot en a fait poétiquement une « fleur de nave » pour désigner un cave, quelqu’un de pas très futé.
L’art y a vu des œuvres de mauvaises factures, la peinture, des croûtes et le cinéma, des films ne valant pas tripette. C’est ce dernier sens qui prévaut aujourd’hui – sans doute parce que la liste est longue.
Pierre Epineuse
Le français le plus courant a fixé quelques idées reçues, pour preuve le charlatan. On dit les Italiens baratineurs, on les brocarde parlant avec les mains. Eh bien, ce camelot est l’un des leurs.
Charlatan est une sorte de mot-valise composé du verbe ciarlare (« parler avec emphase ») et de Cerratano, habitant du village de Cerreto, connu pour la vente de drogues sur les marchés au XVIème siècle.
Ancêtres de la publicité mensongère, ces poudres de perlimpinpin étaient parées de vertus miraculeuses. Tout l’art du bonimenteur consistait à abuser de la confiance des clients, en les noyant sous un flot d’arguments pseudo-savants.
Depuis qu’on ne vend plus ce genre de produits sur les foires, les escrocs n’ont pas disparu, ils se sont convertis en gourous, guérisseurs, experts autoproclamés, imposteurs de tout poil.
Pierre Epineuse
.
Sous la Restauration, c’est le drapeau blanc qui a été à nouveau hissé. Le drapeau tricolore nous est définitivement acquis depuis la Monarchie de juillet 1830. Même Pétain ne l’a pas remis en cause.
En 1848, le peuple parisien est déterminé à faire tomber le gouvernement. L’insurrection commence dans les quartiers populaires de la capitale, et les barricades s’élèvent les unes après les autres. A l’hôtel de ville se forme le gouvernement provisoire qui se pose la question : drapeau tricolore ou drapeau rouge ?
C’est Alphonse de Lamartine qui évite que le rouge s’impose. Au cours d’une célèbre harangue à la foule, il explique que le drapeau tricolore « a fait le tour du monde avec la République et l’Empire, alors que le drapeau rouge n’a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ».
Si la France est aujourd’hui une république, c’est aussi parce qu’Henri comte de Chambord, qui aurait dû devenir roi en 1871, a refusé d’accepter bleu-blanc-rouge alors qu’il était devenu un acquis pour la populati.on.
Pierre Epineuse
.
En cette belle journée d’été, comme à l’accoutumée, Henri IV et Marie de Médicis quittent le château de Saint-Germain-en-Laye, leur lieu de résidence favori, où tous les enfants légitimes et illégitimes sont regroupés dans la « nurserie » du Vert-Galant.
Le cortège d’Henri IV s’apprête à traverser la Seine au niveau de Neuilly où l’attend un bac. Le drame se joue en quelques secondes…
Henri IV et Marie de Médicis décident de demeurer dans le carrosse pendant le franchissement du fleuve. Soudain, les deux derniers chevaux, tirant trop sur le côté, tombent à l’eau, entraînant la voiture derrière eux : le roi et la reine échappent à la noyade in extremis, surtout la reine, que l’un des valets saisit par les cheveux pour lui maintenir la tête hors de l’eau.
Mais le plus comique, c’est que lorsque tout danger est écarté, l’escorte qui accompagne le couple royal se jette dans la seine pour éviter les remontrances du roi. Et c’est ainsi qu’un pont sera construit à l’endroit de l’accident.
Pierre Epineuse
Le 6 janvier 1521, François 1er est à Romorantin. Avec ses compagnons, il simule l’attaque de l’hôtel du comte de Saint-Paul. Soudain, un tison enflammé passe par une fenêtre, jeté par l’un des faux assiégés, le capitaine de Lorges, sieur de Montgomery. Atteint par la flèche, le roi tombe dans le coma. Est-ce la fin ? Non. Et c’est même le début d’une mode.
François 1er est grièvement blessé. Il perd même connaissance pendant plusieurs jours. Solide, il se remet en quelques semaines et repart en campagne. Mais le voilà affublé d’une vilaine cicatrice au menton. Il a alors l’idée de faire pousser sa barbe, lançant ainsi une nouvelle mode à la cour, qui durera jusqu’au règne de Louis XIII.
Et toujours dans l’actualité du vingt et unième siècle ! ....
Pierre Epineuse